
11:10 26-02-2010. Vest.Az
"Par l'ordre des pouvoirs ils fallait annoncer que Khodjali n'était pas pris par les Arméniens"
L'interview exclusive de Vesti. Az avec Akshin Zeynalov, colonel-lieutenant de la police en retraite, ayant communiqué le premier le 26 février 1992 à l'Azerbaïdjan de la prise de Khodjali
- Comment vous avez appris que les Arméniens avaient pris la ville de Khodjali ?
- A cette époque-là j'occupais le poste du responsable du service de presse du Ministère de l'intérieur. Par devoir professionnel je communiquais assez étroitement avec les médias. Ce matin malheureux du 26 février 1992 je suis allé comme d'habitude au travail. Vous savez, qu'en cette période-là la situation de la république était extraordinairement difficile, et personne ne savait, qui devait fournir des informations aux médias. J'étais mandaté de travailler avec la presse. Je recevais d'une manière rapide de l'information non seulement sur la situation criminogène du pays, mais aussi le communiqué de la ligne du front. Vers10;00 heures du matin Elmira Amrakhgizy, la correspondante du journal "Azadlig" (à présent décédée – réd.). m'a téléphoné Elle s'est intéressée des affaires de la république. J'ai contacté tout de suite l'unité de garde du Ministère de l'intérieur, dont les employés m'ont informé de la situation du pays. En même temps ils ont noté que l'unité de garde du département de police de la ville de Khodjali n'entre pas en communication. Alors par la liaison interne j'ai contacté Elkhan (malheureusement je ne me rappelle pas son nom de famille), l'adjoint de la section politique du département de police de Shushi. En ce moment-là Shushi était aussi assiégé. Elkhan m'a informé, qu'il voit dans les jumelles la technique blindée arménienne entrer dans la ville, qui littéralement flamboie. J'ai transmis l'information reçue de Shushi à la journaliste du journal "Azaldig", qui a écrit sur la prise de Khodjali .
- Comment les événements se sont développés suite à la promulgation de l'information sur la prise de Khodjali ?
- Après cela, dans un certain temps on m'a convoqué d'urgence dans la salle de réception du ministre de l'intérieur et on m'a déclaré que par l'ordre de l'appareil du Président il est nécessaire de préparer immédiatement de l'information sur le fait, que Khodjali n'est pas encore pris par les Arméniens, que durant les combats autour de la ville deux personnes ont péri et d'autres fausses informations. Quand j'ai dit, que j'avais déjà transmis de l'information à "Azaldig" sur la prise de Khodjali , un remue-ménage incompréhensible a alors commencé. On m'a ordonné immédiatement d'écrire un rapport et de partir au congé à partir du 26 février.
- C'est-à-dire quelqu'un ne voulait que le peuple soit au courant de la prise de Khodjali ?
- Naturellement. Le matin du 27 février l'adjoint du ministre m'a téléphoné d'urgence et a ordonné de reprendre immédiatement le travail. En m'appochant du bâtiment du Ministère de l'intérieur j'ai vu qu'une foule immense s'était réuine autour, et les gens demandaient des explications et, même, la démission du gouvernement. Il s'est avéré que la veille, c'est-à-dire, le 26 février, durant l'émission "Gunun ecrani" une communication était transmise, en référénce du Ministère de l'intérieur, qu'à Khodjali tout se passe bien, que durant les combats deux personnes sont seulement tuées et deux encore sont blessées.
- Qui est-ce qui avait alors transmis cette fausse information?.
- Le 26 février, durant la réunion du Conseil de sécurité, Rasim Agayev, l'attaché de presse de l'appareil du Président de l'époque avait convaincu Tofik Kerimov, le ministre de l'intérieur, de se produire avec une telle information, étant donné que, à son avis, la vérité pourrait faire beaucoup de bruit et aboutir à des conséquences imprévisibles. C'est-à-dire, avec le mensonge, la dissumulation de la vérité épouvantable, ils tentaient de cacher l'information sur la chute de Khodjali et la mort de centaines de gens innocents. Ma foi, c'était très amer et fâcheux tout cela.
Source: Vesti.Az
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